Aujourd’hui par cette lettre, je veux simplement vous rappeler que je me trouve dans une autre Bastille qui a pour nom « Ofer », située dans les territoires palestiniens occupés. Je vous rappelle aussi que j’y suis en détention administrative pour la troisième fois, qu’il s’agit d’une forme de détention arbitraire pour laquelle les prisonniers ne font l’objet d’aucune mise en accusation, et se voient soumis à un tribunal militaire semblable à ceux qui sévissaient en France jusqu’à une période récente, lesquels avaient condamné à mort et confisqué sa citoyenneté au Général de Gaulle.